RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Le cheval est un animal rencontrĂ© de maniĂšre suffisamment rĂ©guliĂšre dans la peinture murale des XIe-XIIIe siĂšcles en France pour rĂ©colter dans une certaine mesure de prĂ©cieuses informations sur son Ă©tat et le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă sa chevauchĂ©e. Les reprĂ©sentations du cheval et son cavalier sont non seulement un reflet, voire un miroir, de la sociĂ©tĂ© fĂ©odale, mais aussi un outil de moralisation. The horse is an animal met in a sufficiently regular way in the mural painting of the 11th â 13th centuries in France to collect to a certain extent invaluable information on its state and the hardware requirement with its ride. The representations of the horse and its rider are not only one reflection, even mirror, of the feudal society, but also a tool of raising the moral de page EntrĂ©es dâindex Haut de page Texte intĂ©gral 1Lâinvitation Ă prĂ©senter cette communication a permis Ă un Ă©tranger au monde Ă©quin dâobserver sous un angle nouveau des images quâil interroge habituellement de maniĂšre autre. Lâauteur sâexcuse donc auprĂšs des spĂ©cialistes du cheval sâil arrive que lâhistorien de lâart Ă©nonce quelque Ă©vidence pour eux. Le rĂ©colement des scĂšnes dans lesquelles interviennent un ou plusieurs chevaux, montĂ©s ou non, sâest avĂ©rĂ© suffisamment riche pour lancer les bases dâune Ă©tude sur la place quâoccupent le cheval et son cavalier dans la peinture murale mĂ©diĂ©vale, plus particuliĂšrement dans la production rĂ©alisĂ©e entre le XIe et le XIIIe siĂšcle. Le temps imparti Ă cette approche nâa bien entendu pas permis la mise en place dâun corpus exhaustif. Cependant, les images sĂ©lectionnĂ©es sont suffisamment reprĂ©sentatives pour mettre en Ă©vidence des phĂ©nomĂšnes Ă©clairant la reprĂ©sentation sociale ou symbolique du cheval Ă cette Ă©poque. Leur rĂ©partition gĂ©ographique entre la Normandie, le Maine, lâAnjou, la Touraine, le Poitou, le Berry, la Bourgogne, lâAuvergne ou le Roussillon autorise une rĂ©flexion au niveau du territoire français dans son acception actuelle. 2Deux voies de recherche ressortent de lâexamen prĂ©liminaire des images contenant le cheval et son cavalier. La premiĂšre consiste Ă aborder lâimage comme le reflet, voire le miroir, dâune rĂ©alitĂ© terrestre. Cependant, en remarques prĂ©liminaires, il est nĂ©cessaire de rappeler que la peinture murale mĂ©diĂ©vale est un art figuratif abstrait aux fonctions dĂ©coratives et signifiantes. En effet, lâimage mĂ©diĂ©vale constitue un support de messages envoyĂ©s par le commanditaire Ă ses contemporains rĂ©unis au sein de groupes plus ou moins dĂ©veloppĂ©s en nombre. Son caractĂšre signifiant est multiple les peintres emploient une Ă©criture basĂ©e sur le signe comme convention qui change de sens en fonction du contexte dans lequel il est introduit. Dâune maniĂšre concrĂšte, la figuration dâun arbre peint isolĂ©ment, comme par exemple dans la Chasse de saint Gilles au Loroux-Bottereau Loire-Atlantique Ă la fin du XIIe siĂšcle fig. n°1, peut aussi bien signifier un arbre, un bosquet ou une forĂȘt, soit lâindividu ou lâensemble, mais dans tous les cas, il signale que la scĂšne dans laquelle il est insĂ©rĂ© se dĂ©roule en extĂ©rieur. Figure 1 Le Loroux-Bottereau. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail la chevauchĂ©e des chasseurs. Phot. Pillet, Denis. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. 1 - Le Bestiaire de Pierre de Beauvais Ă©numĂšre les caractĂšres qui lui permettent de le comparer au Ch ... 3Cette diversitĂ© de sens se rencontre de maniĂšre quasi systĂ©matique en fonction des textes, le lion peut aussi bien ĂȘtre lu comme un symbole du Christ que celui du mal1, seule lâanalyse du contexte permet alors dâorienter correctement la lecture de lâimage. Il est Ă©galement nĂ©cessaire de rappeler que toutes les images mĂ©diĂ©vales parvenues jusquâĂ notre Ă©poque sont des Ćuvres usĂ©es et lacunaires â de plus, essentiellement conservĂ©es dans des Ă©difices religieux â qui mĂ©ritent une analyse critique avant toute interprĂ©tation. Un cycle dĂ©diĂ© Ă saint Gilles a Ă©tĂ© peint Ă la fin du XIIe siĂšcle sur le mur nord de la nef de lâĂ©glise paroissiale Notre-Dame Ă ThoirĂ©-sur-Dinan Sarthe. Les peintures murales, dont lâĂ©pisode de la chasse, ont Ă©tĂ© particuliĂšrement maltraitĂ©es lors du percement dâune fenĂȘtre Ă lâĂ©poque moderne. Figure 2 ThoirĂ©-sur-Dinan. Ăglise paroissiale, nef, mur nord. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail le cavalier sonnant lâhallali. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. 4Lâidentification du personnage flottant dans les airs comme un cavalier fig. n°2 sâeffectue grĂące Ă la position de lâhomme et la reconnaissance des Ă©lĂ©ments de harnachement de cheval dont la figuration a entiĂšrement disparu. En fait, le cavalier est assis sur une selle verte au troussequin plus dĂ©veloppĂ© que le pommeau. Celle-ci a Ă©tĂ© posĂ©e sur un tapis de selle attachĂ© par deux sous-ventriĂšres noires. Dâautres lignes noires reprĂ©sentent la bricole, une partie des sangles du mors et les rĂȘnes tenues dans la main droite du cavalier. La tension de la jambe du cavalier donne lâemplacement de lâĂ©trier qui nâest plus visible, comme la figuration-mĂȘme du cheval. Figure 3 Saint-Savin-sur-Gartempe. Ăglise abbatiale, nef, voĂ»te. Joseph emportĂ© en esclavage en Ăgypte, dĂ©tail les chevaux des marchands. Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. 2 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© lâexemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania ... 5Dans le cas de la scĂšne Joseph emmenĂ© en esclavage en Ăgypte » peinte Ă la fin du XIe siĂšcle Ă la voĂ»te de la nef de lâĂ©glise abbatiale de Saint-Savin-sur-Gartempe Vienne, la peinture murale est mieux conservĂ©e. Lâimage fig. n°3 permet dâobserver plusieurs dĂ©tails du harnachement. La bricole et la croupiĂšre sont en place, mais la reprĂ©sentation leur donne-t-elle une tension correcte ? Les brides et les sangles de mors sont rehaussĂ©es de ponctuations blanches. Sâagit-il de dĂ©tails fonctionnels ou ornementaux ? Le mors semble bien ĂȘtre placĂ© trop en arriĂšre de la bouche des chevaux. Est-ce une erreur de la part du peintre ou bien un artifice pour mieux faire ressortir le rehaut blanc qui Ă©claire les lĂšvres ? Quelle valeur attribuer Ă la position des rĂȘnes dans les mains des marchands esclavagistes ? Leur agencement est-il induit par une volontĂ© dĂ©corative qui organise les lignes de la scĂšne entre elles ou bien par une autre plus attentive Ă la rĂ©alitĂ© des mouvements ? Ainsi, cette voie de recherche apparaĂźt particuliĂšrement dĂ©licate par une situation trĂšs variable entre la reprĂ©sentation fidĂšle dâune rĂ©alitĂ© terrestre et le geste artistique, voire symbolique. Toutefois, son exploration devrait ĂȘtre assurĂ©ment fructueuse et elle mĂ©riterait la constitution dâun groupe de travail, rĂ©unissant notamment spĂ©cialistes du cheval, historiens, historiens de lâart, archĂ©ologues. Le deuxiĂšme axe de recherche est plus habituel pour lâhistorien de lâart. Il sâagit en effet dâanalyser la place quâoccupent le cheval et son cavalier dans un corpus prĂ©alablement dĂ©fini, avant de la resituer dans un contexte iconographique Ă©largi et de la confronter Ă lâĂ©tat de la connaissance sur la sociĂ©tĂ© qui a produit ces images. Il sâagit dans cette communication de pratiquer cet exercice dans un art, la peinture murale du Moyen Ăge central, qui sâavĂšre ĂȘtre un support de communication vers un large public, composĂ© principalement par la masse des fidĂšles. En dâautres termes, quel message dĂ©sirait faire passer le commanditaire lorsquâil faisait reprĂ©senter le cheval et son cavalier ? Est-il de nature positive, neutre, nĂ©gative, discriminante, morale, homogĂšne ? Renvoie-t-il Ă des valeurs semblables Ă celles dĂ©terminĂ©es par lâhistorien Daniel Pichot Ă travers la lecture des textes manceaux2 ? En fin de compte, image et texte ont-ils la mĂȘme portĂ©e sur ce thĂšme prĂ©cis ? Cet historien part de la constatation du simple fait dâavoir donnĂ© son nom au groupe social qui va devenir dominant chez les laĂŻcs dit assez lâimportance que lâanimal a pu jouer » pour souligner que les textes prĂ©sentent le cheval comme une richesse qui circule et sâĂ©change », quâil est lâ apanage dâune classe aisĂ©e », quâil en reprĂ©sente le lien sinon exclusif, du moins fortement privilĂ©giĂ© » et quâil constitue un Ă©lĂ©ment indispensable dans la reprĂ©sentation sociale ». Il remarque, Ă la suite de Georges Duby, lâassimilation entre le genre de vie rĂ©putĂ© noble et lâusage du cheval ». Nous allons voir que les diverses reprĂ©sentations en peinture murale confirment les conclusions apportĂ©es par lâĂ©tude des textes, et vont au-delĂ en donnant une portĂ©e morale ou eschatologique aux divers messages transmis. Le cheval, arme de guerre 3 - DESCHAMPS, Paul. Combats de cavalerie et Ă©pisodes des Croisades dans les peintures murales du X ... 4 - Ill. dans DAVY, Christian. La peinture murale romane dans les pays de la Loire. Lâindicible et ... 5 - Histoire anonyme de la premiĂšre croisade. ĂditĂ©e et publiĂ©e par Louis BrĂ©hier. Paris, 1924, p. 15 ... 6 - Voir la bibliographie dans DAVY, Christian. Les peintures murales romanes de la chapelle des ... 7 - Ill. dans FAVREAU, Robert, JEANNEAU, François, RIOU, Yves-Jean et alii. Saint-Savin. Lâabbaye e ... 8 - FLORI, Jean. Encore lâusage de la lance⊠La technique du combat chevaleresque vers lâan 1100 ». ... 9 - Voir les diffĂ©rentes interventions sur ce thĂšme Actes des journĂ©es dâĂ©tude Le dĂ©cor peint dans ... 6La guerre constitue lâactivitĂ© primordiale des miles. Les lieux de culte tolĂšrent sur leurs murs et voĂ»tes cette activitĂ© dans une forme acceptable par lâĂglise, telle la croisade menĂ©e pour la dĂ©livrance du tombeau du Christ. Paul Deschamps3 avait identifiĂ© en son temps la bataille contre Kerboga sous les murs dâAntioche peinte dans lâĂ©glise paroissiale de PoncĂ©-sur-le-Loir Sarthe. Un cycle de trois scĂšnes raconte la charge des croisĂ©s face aux assiĂ©geants, la charge miraculeuse des saints Mercurius, DĂ©mĂ©trius et Georges et la fuite de Kerboga, le chef des Sarrasins. Les chevaux sont reprĂ©sentĂ©s au galop dans un face Ă face parfaitement frontal. Lâusure de la peinture a fait perdre le dĂ©tail des reprĂ©sentations, mais la puissance des destriers est remarquablement plantĂ©e dans lâattitude des deux postĂ©rieurs au sol et les antĂ©rieurs levĂ©s et lancĂ©s vers lâavant. Cette position nâest pas naturelle, mais cette reprĂ©sentation est la consĂ©quence des choix esthĂ©tiques du peintre. Il en est de mĂȘme pour les robes des chevaux dont les couleurs foncĂ©es et claires ont Ă©tĂ© choisies en fonction de la meilleure lisibilitĂ© possible de lâimage. Les chevaux clairs se dĂ©tachent sur un fond sombre et inversement4. La disposition gĂ©nĂ©rale de ces alternances colorĂ©es permet dâattribuer des robes blanches au cheval de saint Georges et sans doute Ă ceux de ses compagnons, respectant ainsi le rĂ©cit miraculeux de lâHistoire anonyme de la premiĂšre croisade5. Sâil est assurĂ© quâil sâagit ici de la bataille dâAntioche, en revanche les historiens dĂ©battent toujours de lâidentification des batailles prĂ©sentĂ©es sur la totalitĂ© du mur nord de la chapelle de la commanderie des Templiers de Cressac Charente6. Les deux registres prĂ©sentent-ils une ou deux batailles ? De mĂȘme, sâagit-il de la Croisade ou de la Reconquista ? Les nombreux chevaux, parfois membrĂ©s, aux robes claires, foncĂ©es ou de ton moyen, sont prĂ©sentĂ©s dans diffĂ©rentes positions au pas Ă la sortie dâune ville fortifiĂ©e jusquâĂ la charge au galop face Ă lâennemi. Cette derniĂšre position est semblable Ă celle prĂ©cĂ©demment remarquĂ©e Ă PoncĂ©-sur-le-Loir. Elle constitue en fait le stĂ©rĂ©otype du galop Ă grande vitesse utilisĂ© par les peintres. Ces chevaliers qui combattent pour le Christ constituent lâimage terrestre des armĂ©es cĂ©lestes. Saint Michel, chef des milices cĂ©lestes, combat le dragon Ă la tĂȘte de ses troupes dâanges. LâĂ©pisode apocalyptique est peint au porche de lâabbatiale de Saint-Savin-sur-Gartempe Vienne dans une version chevaleresque Michel, Ă la tĂȘte de sa troupe, charge le dragon lance levĂ©e. La scĂšne est lacunaire et usĂ©e. Cependant, il est possible de voir que la blancheur immaculĂ©e est attribuĂ©e Ă la robe de son cheval, tandis que la croupe Ă©voquant le reste de la cavalerie est de couleur verte7. Au revers de la façade du mĂȘme Ă©difice, lâimage de deux cavaliers chargeant lâun contre lâautre trouve son Ă©quivalent dans le bras nord du transept de lâĂ©glise prieurale de ChĂąteau-Gontier Mayenne. Les deux images ont Ă©tĂ© peintes Ă la fin du XIe siĂšcle. Elles tĂ©moignent Ă la fois de la nouveautĂ© du duel Ă cheval et de la permanence du thĂšme bien connu dans lâenluminure dĂšs lâĂ©poque carolingienne quâest le combat de deux hommes figurant le combat de lâĂąme, et de son adaptation Ă la sociĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vale le combattant Ă pied a Ă©tĂ© remplacĂ© par le cavalier. Plus, les deux protagonistes chargent lance baissĂ©e, non plus projetĂ©e comme un javelot, innovation dans la technique de combat en cette fin de siĂšcle8. Le tournoi fut lâun des exutoires de la guerre. Les premiĂšres reprĂ©sentations en peinture murale conservĂ©es avaient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es au milieu du XIIIe siĂšcle. Ce thĂšme a Ă©tĂ© aussi bien peint dans des Ă©difices laĂŻcs que cultuels. LâĂ©glise prieurale de La RamĂ©e Mayenne conserve, malgrĂ© sa transformation en Ă©table-grange, une scĂšne de tournoi fig. n°4 fig. n°5 peinte sur le mur occidental de la nef. Le caparaçon des chevaux aux armes de leurs cavaliers tĂ©moigne de lâaspect ostentatoire donnĂ© Ă ce simulacre de guerre. Le thĂšme du tournoi connaĂźt un succĂšs immense Ă travers lâensemble du territoire français pendant les derniers siĂšcles du Moyen Ăge9. Figure 4 La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. Figure 5 La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers, dĂ©tail lâencolure du cheval gauche. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. Le cheval, la marque des puissants 10 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© lâexemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania ... 11 - SituĂ©e Ă Chinon. 12 - Illustration dans TOULIER, Christine. Canton de Chinon. Indre-et-Loire. [ Syndicat inter ... 13 - Je remercie chaleureusement Fabienne Audebrand, du service des Monuments historiques, DRAC du Cen ... 14 - Illustrations dans DAVY, Christian. Op. cit. p. 119. 7Les textes tĂ©moignent au dĂ©tour des rĂ©cits hagiographiques ou des chartes que le cheval est lâapanage des classes aisĂ©es, que ses membres soient Ă©vĂȘque, abbĂ©, clerc ou noble laĂŻc, homme ou femme10. Lâimage en tĂ©moigne Ă©galement. LâinterprĂ©tation de lâĂ©pisode peint dans la chapelle troglodytique Saint-Jean, puis Sainte-Radegonde reste controversĂ©e11. Sâagit-il dâun Ă©pisode liĂ© Ă lâhistoire de la sainte dĂ©dicataire ou bien Ă celle, plus romantique, dâAliĂ©nor dâAquitaine ? Un couple royal, qui se reconnait aux couronnes et aux manteaux fourrĂ©s de vair, est accompagnĂ© dâun cavalier portant un faucon sur sa main gantĂ©e et de deux autres personnages sans attribut spĂ©cifique. InĂ©galement rĂ©partis dans la scĂšne, les cinq personnages chevauchent tranquillement et conversent entre eux12. La partie infĂ©rieure de la scĂšne est dĂ©truite, mais il est possible de constater que lâallure des chevaux est paisible et que lâun dâeux marche assurĂ©ment Ă lâamble. Sans Ă©carter dĂ©finitivement une fantaisie de la part du peintre, cette reprĂ©sentation pourrait tĂ©moigner du dressage effectuĂ© par lâhomme sur le cheval pour amĂ©liorer le confort du cavalier lors de longs trajets13. Cette reprĂ©sentation dâallure nâest pas exceptionnelle, car elle a Ă©galement Ă©tĂ© reproduite dans la ChevauchĂ©e des rois mages peinte au milieu du XIIe siĂšcle dans le cloĂźtre de lâabbaye Saint-Aubin dâAngers Maine-et-Loire14. 15 - Un fragment dâinscription donne le nom de Constantin pour lâun dâeux. Illustration dans DEMUS, ... 8Le succĂšs de la dĂ©votion Ă saint Gilles autorise plusieurs reprĂ©sentations conservĂ©es de roi cavalier dans lâĂ©pisode de la Chasse de saint Gilles. La plus connue se trouve au Loroux-Bottereau Loire-Atlantique voir fig. n°1. Lâimage est inspirĂ©e du texte de Guillaume de Berneville rĂ©digĂ© en 1164. Dâautres exemplaires, peints Ă la fin du XIIe et au cours du XIIIe siĂšcle, sont visibles notamment aux Roches-lâĂvĂȘque, Ă Saint-Jacques-des-GuĂ©rets, Ă Huisseau-en-Beauce tous trois en Loir-et-Cher et Ă ThoirĂ©-sur-Dinan Sarthe. Au Loroux-Bottereau, la posture des chevaux adopte le stĂ©rĂ©otype prĂ©cĂ©demment remarquĂ© des animaux lancĂ©s au galop. Le peintre donne aussi cette position au chien de chasse courant entre les pattes du cheval de tĂȘte. La robe de ce dernier est brune et pommelĂ©e, tandis que lâusure ne permet plus de dĂ©terminer lâaspect de celle du cheval royal. Cependant, elle semble claire et rehaussĂ©e de bleu, couleur assurĂ©e de la criniĂšre. Les rois cavaliers sont acteurs dans un autre thĂšme qui eut un plus grand succĂšs encore. Saint-Martin de FĂ©nollar PyrĂ©nĂ©es-Orientales, Angers Maine-et-Loire, Brinay Cher, Petit-Quevilly Seine-Maritime et ChĂąteau-Gontier Mayenne, parmi les sites les plus connus, prĂ©sentent une ChevauchĂ©e des rois mages peinte le plus souvent dans un cycle de la NativitĂ© de lâĂ©poque romane. LâAdoration des rois mages peinte au XIIIe siĂšcle Ă Gargilesse Indre est complĂ©tĂ©e dâun Ă©pisode rare dans lequel lâĂ©cuyer, nommĂ© Galopin, garde les chevaux pendant que les rois mages se prosternent au pied de la Vierge Ă lâEnfant. La plus ancienne peinture murale de cette chevauchĂ©e est conservĂ©e dans lâĂ©glise prĂ©-romane de Saint-Pierre-les-Ăglises commune de Chauvigny, Vienne. Les mages sont coiffĂ©s dâune coiffure triangulaire, dite bonnet phrygien. Ce nâest que par la suite, Ă lâĂ©poque romane, quâils sont coiffĂ©s dâune couronne attestant de leur royautĂ© nouvelle. Le programme peint sur lâarc triomphal de lâĂ©glise prieurale de Vic commune de Nohant-Vic, Indre place le fidĂšle devant le balancement habituel entre les deux moments forts de lâannĂ©e liturgique PĂąques avec la DĂ©position de croix et NoĂ«l avec lâAdoration des rois mages notamment. Cette derniĂšre est prĂ©cĂ©dĂ©e dâune chevauchĂ©e spectaculaire fig. n°6. Le peintre a figĂ© les trois chevaux dans une posture identique le membre antĂ©rieur gauche et lâarriĂšre droit sont levĂ©s haut et lâensemble penche vers lâavant dans une expression de grande tension. Il ne sâest manifestement pas attachĂ© Ă matĂ©rialiser les harnachements. Seuls deux ou trois traits signalent une discrĂšte selle sur laquelle est assis le roi mage situĂ© au premier plan. La recherche dâun parti esthĂ©tique est ici assurĂ©e. Un cran dans la hiĂ©rarchie aristocratique est franchi avec la figuration de quatre cavaliers assimilĂ©s aux quatre premiers empereurs chrĂ©tiens au baptistĂšre Saint-Jean de Poitiers Vienne15. Cette image peinte vers 1100 rĂ©pond, avec son Ă©quivalent des annĂ©es 1200 situĂ© Ă Cressac, aux nombreuses statues Ă©questres installĂ©es Ă lâĂ©poque romane sur les façades occidentales des Ă©glises du Poitou. Les empereurs ont adoptĂ© une posture diffĂ©rente sur leurs chevaux. JusquâĂ prĂ©sent, le cavalier poussait sur les Ă©triers, tandis quâĂ Saint-Jean de Poitiers, il tient sa cuisse presquâĂ lâhorizontal, comme si le peintre voulait assimiler la monture Ă un siĂšge impĂ©rial. Ces cavaliers poitevins sont parfois en train dâĂ©craser un ĂȘtre humain difforme, ce qui est le cas Ă Cressac, les Ă©rudits en ont dĂ©duit un rapprochement typologique entre le cavalier impĂ©rial et le Christ vainqueur du mal. Figure 6 Nohant-Vic, Ă©glise prieurale de Vic, arc triomphal. La ChevauchĂ©e des rois mages. Phot. RicarrĂšre, Pascal. © Pascal RicarrĂšre. 16 - Illustration dans Peindre Ă Auxerre au Moyen Ăge, IX - XIVe siĂšcle ». Sous la direction de Ch ... 9Le cheval nâest pas associĂ© au Christ, le roi cĂ©leste, tout au moins, au cours de sa vie terrestre. Câest lâĂąne qui porte Marie et JĂ©sus lors de la Fuite en Ăgypte et câest sur une Ăąnesse, accompagnĂ©e de son Ăąnon, que le Christ fait son entrĂ©e triomphale Ă JĂ©rusalem. Entretemps, il voyage Ă pied. Le choix de cet animal est comprĂ©hensible. En effet, lâĂąne constitue dans lâAncien Testament la monture des personnes de qualitĂ© et des juges, tandis que le cheval est rĂ©servĂ© Ă la guerre. Le Christ, futur roi et juge, suit les usages de lâAncienne Loi de maniĂšre Ă lâaccomplir. Ce nâest quâaprĂšs lâavĂšnement de la Nouvelle Loi, câest-Ă -dire aprĂšs sa mort et sa rĂ©surrection, que le cheval remplace lâĂąne auprĂšs du Christ dans lâiconographie. La crypte de la cathĂ©drale dâAuxerre Yonne prĂ©sente une telle image qui sâavĂšre exceptionnelle, voire unique. Elle est inspirĂ©e de lâApocalypse de Jean16. Le Christ sâavance sur un cheval blanc au pas. Il est au centre dâune vaste croix gemmĂ©e et cantonnĂ©e de quatre anges Ă cheval. Le peintre a illustrĂ© les versets XIX, 11 et 14 Puis je vis le ciel ouvert et il parut sur un cheval blanc⊠Les armĂ©es du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vĂȘtues de fin lin, blanc et pur ». Le moment reprĂ©sentĂ© correspond Ă la victoire et le triomphe du Christ et de lâĂglise sur les forces du mal. Ă Auxerre, la scĂšne introduit le fidĂšle Ă la contemplation de lâimage ultime la Maiestas Domini. Le cheval et son cavalier, outil de moralisation 10Ă travers lâimage romane, lâĂglise a notamment cherchĂ© Ă galvaniser, Ă©difier et moraliser les clercs et les fidĂšles. Le thĂšme du calendrier des mois qui a Ă©tĂ© abondamment utilisĂ© aussi bien Italie quâen France prĂ©sente souvent le mois de mai sous la forme dâun cavalier. De trĂšs nombreuses images le figurent plus prĂ©cisĂ©ment sous les traits dâun jeune homme chevauchant, un vĂ©gĂ©tal Ă la main. Figure 7 Pouzauges, Ă©glise paroissiale de Vieux-Pouzauges, nef. Le Calendrier des mois, dĂ©tail, le mois de mai. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. 17 - Lâallusion Ă la mort est manifeste si lâon pense aux nombreuses reprĂ©sentations postĂ©rieures oĂč l ... 11Lâavertissement de ne pas cĂ©der Ă la tentation est peu explicite et lâimage nâa pas paru suffisante Ă Pouzauges VendĂ©e. Le peintre y a retravaillĂ© le thĂšme du jeune cavalier pour le transformer en une image plus complexe fig. n°7. Un chevalier banneret sâapprĂȘte Ă monter sur son destrier pour partir Ă la guerre. Il porte sa longue cotte de mailles et son heaume. Il tient en main sa banniĂšre et son Ă©cu. Il dĂ©tourne la tĂȘte vers une jeune fille, reconnaissable Ă ses longs cheveux tressĂ©s qui lâinterpelle. Celle-ci est peinte Ă cheval sur le cadre du mĂ©daillon, comme si elle entrait de maniĂšre concrĂšte dans lâespace du chevalier. Elle lui prĂ©sente un miroir, objet symbolique de la luxure ou de la mort17. Lâavertissement est une mise en garde contre la mort adressĂ©e au chevalier, fort de sa jeunesse printaniĂšre et de sa force. Le chrĂ©tien, tel le chevalier, ne doit pas se laisser sĂ©duire par les beautĂ©s du monde terrestre, mais il doit au contraire sâen prĂ©munir pour Ă©viter le pĂ©chĂ© et la mort Ă©ternelle. Ă la collĂ©giale Saint-Julien de Brioude Haute-Loire, le chevalier et son cheval ont Ă©tĂ© renversĂ©s par une cause inconnue du spectateur. Un soldat Ă pied se tient debout Ă cĂŽtĂ© dâeux et les dĂ©signe de la main droite, lâindex tendu. Une aurĂ©ole dorĂ©e entoure sa tĂȘte casquĂ©e. Il est probable que soit reprĂ©sentĂ©e ici la chute de lâorgueilleux. La peinture murale est sans doute lâune de ces nombreuses images tirĂ©es du cĂ©lĂšbre poĂšme, Psychomachie, de Prudence. Ce Combat des vices et des vertus eut une trĂšs grande popularitĂ© au Moyen Ăge. Figure 8 BrĂ©e, manoir de la Grande-Courbe, mur pignon sud. La Chasse au tigre, dĂ©tail le cavalier emportant le petit tigre et jetant un miroir. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1994. 12Un autre texte antique eut Ă©galement une belle renommĂ©e mĂ©diĂ©vale. Les Ătymologies dâIsidore de SĂ©ville inspirĂšrent les Bestiaires mĂ©diĂ©vaux. Lâhistoire du tigre fig. n°8 a Ă©tĂ© peinte en deux mĂ©daillons au XIIIe siĂšcle dans le manoir de la Grande-Courbe Ă BrĂ©e Mayenne. Le premier prĂ©sente le tigre autour dâun miroir et le second un chevalier sur son cheval au galop. Il tient un petit tigre dans son bras gauche et jette un miroir de sa main droite. LĂ -aussi, lâavertissement moral fait au chrĂ©tien est de ne pas se laisser abuser par les apparences du monde terrestre, comme la mĂšre tigre lâest par son reflet dans le miroir croyant y voir son petit, au risque de perdre son bien et son Ăąme. Figure 9 Neau, Ă©glise prieurale, chĆur, mur sud, partie centrale. ScĂšnes du cycle dĂ©diĂ© Ă saint Vigor. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1980. 18 - HILLION, Yannick. Le cartulaire dâĂvron. ThĂšse de 3e cycle, UniversitĂ© de Rennes II, 1977, charte ... 13Câest une affaire beaucoup plus prosaĂŻque qui a sans doute motivĂ© la rĂ©alisation au XIIIe siĂšcle de la peinture murale qui a Ă©tĂ© dĂ©couverte dans lâĂ©glise prieurale de Neau Mayenne. Le chĆur avait Ă©tĂ© ornĂ© de lâhistoire de saint Vigor, missionnaire et Ă©vĂȘque en Normandie, Ă qui est dĂ©diĂ© lâĂ©difice de culte. Parmi les nombreux miracles figurait lâĂ©pisode du comte Bertulf fig. n°9. Ce dernier est un mauvais personnage, car il spoliait non seulement les pauvres, mais aussi lâĂglise en dĂ©vastant ses terres. La mort fut son chĂątiment. Les hasards de la conservation permettent de voir aujourdâhui un chevalier sur son cheval pommelĂ© avancer au pas et poussant devant lui des hommes Ă pied manifestement effrayĂ©s. Ce chevalier Ă©tait suivi dâautres. Cette reprĂ©sentation est placĂ©e au premier registre du mur sud du chĆur, Ă une place de choix et visible de tous. Lâabbaye dâĂvron, dont le prieurĂ© de Neau dĂ©pendait, avait eu peu de temps avant la rĂ©alisation de cette peinture murale de graves dĂ©mĂȘlĂ©s avec un seigneur local Ă propos de droits dâusage. Leur rĂ©conciliation eut lieu en 1229 dans lâĂ©glise de Neau18. Selon lâobjectif des moines, le dĂ©cor, peint au milieu du XIIIe siĂšcle, devait vraisemblablement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une mise en garde aux aristocrates locaux qui contesteraient de nouveau les donations faites aux religieux par leurs parents. Une image exceptionnelle 14Nous achĂšverons notre Ă©tude sur une image exceptionnelle Ă plus dâun titre. La chapelle basse, souvent dĂ©signĂ©e comme une crypte, de lâĂ©glise Notre-Dame de Montmorillon Vienne, est dĂ©diĂ©e Ă sainte Catherine. Elle conserve un Agneau mystique dont les formes sont manifestement inspirĂ©es de celles du cheval fig. n°10. Figure 10 Montmorillon, Ă©glise paroissiale Notre-Dame, crypte Sainte-Catherine, voĂ»te. LâAgneau mystique. Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. 19 - Les mots Agnus Dei sont lisibles et restituables. 20 - CORPUS DES INSCRIPTIONS DE LA FRANCE MĂDIĂVALE. Poitou, 1975, p. 53. Ecce agnus Dei ecce qui to ... 15Lâidentification de lâAgneau mystique ne fait aucun doute grĂące Ă la prĂ©sence du nimbe crucifĂšre, de lâinscription, lacunaire19, de la croix sur laquelle se dĂ©tache lâAgneau, ainsi que la prĂ©sence de Vieillards de lâApocalypse. Cependant, le peintre a donnĂ© des formes assurĂ©ment Ă©quines Ă son agneau avec des pattes Ă©lancĂ©es, un poitrail bombĂ©, une croupe Ă©lĂ©gante et une longueur et une proportion de corps correspondant mieux Ă un cheval de luxe quâĂ une brebis. Les sabots fendus et la taille rĂ©duite des oreilles constituent les seuls Ă©lĂ©ments correspondant Ă la race ovine. La reprĂ©sentation de lâAgneau provient de la deuxiĂšme vision prĂ©paratoire de lâApocalypse V, 6-8 âŠet au milieu des vieillards, un Agneau Ă©tait debout⊠». Le livre quâil tient entre les pattes avant est mentionnĂ© dĂšs le verset 7, mais il est ici reprĂ©sentĂ© fermĂ© avec un double fermoir et non avec les sept sceaux. DiffĂ©rents chevaux blancs sont mentionnĂ©s dans le texte de lâApocalypse. Le premier dâentre eux est montĂ© par lâange Ă lâarc aprĂšs lâouverture du premier sceau VI, 2. Son image est connue en peinture murale romane avec les reprĂ©sentations de MĂ©obecq Indre et de Saint-Hilaire de Poitiers Vienne. Les autres apparaissent au chapitre XIX qui Ă©voque le triomphe du Christ et de lâĂglise, renvoyant Ă la peinture murale de la crypte de la cathĂ©drale dâAuxerre Ă©voquĂ©e prĂ©cĂ©demment dans la communication. Le commanditaire du dĂ©cor peint Ă Sainte-Catherine de Montmorillon a manifestement tenu Ă combiner les deux rĂ©fĂ©rences. Contrairement Ă son homologue auxerrois qui a fait dĂ©velopper lâidĂ©e du triomphe prĂ©cĂ©dant celle du rĂšgne Ă©ternel aprĂšs la fin des temps, le commanditaire poitevin a prĂ©fĂ©rĂ© insister sur lâidĂ©e de rĂ©demption. En effet, lâĂ©quipe du Corpus des inscriptions de la France mĂ©diĂ©vale rapproche les fragments dâinscription, conservĂ©s autour du corps de lâagneau, du texte de lâĂ©vangile de Jean I, 2920 qui Ă©voque la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s. Cette orientation correspond Ă lâimage essentielle du dĂ©cor peinte au cul de four de lâabside la reprĂ©sentation de lâincarnation du Christ nĂ©cessaire Ă cette rĂ©demption sous les traits de la Vierge Ă lâEnfant. Haut de page Notes 1 - Le Bestiaire de Pierre de Beauvais Ă©numĂšre les caractĂšres qui lui permettent de le comparer au Christ alors que le verset 13 du psaume 91 90 est le plus souvent citĂ© pour assimiler le lion au mal Tu marcheras sur le lion et sur lâaspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. 2 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© lâexemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania. MĂ©langes offert Ă Jacques Charpy. 1991, p. 403-411 ; repris dans La Mayenne. ArchĂ©ologie, histoire, 1992, n° 15, 51-61. 3 - DESCHAMPS, Paul. Combats de cavalerie et Ă©pisodes des Croisades dans les peintures murales du XIIe et XIIIe siĂšcles ». Dans Orientalia Christiana pĂ©riodica MĂ©langes offerts Ă Guillaume de Jerphanion, 1947, v. 13, p. 454-474. On attend la publication de la thĂšse dâEsther Dehoux sur les saints chevaliers. 4 - Ill. dans DAVY, Christian. La peinture murale romane dans les pays de la Loire. Lâindicible et le ruban plissĂ©. Laval SAHM, 1999, p. 347. 5 - Histoire anonyme de la premiĂšre croisade. ĂditĂ©e et publiĂ©e par Louis BrĂ©hier. Paris, 1924, p. 151-161. 6 - Voir la bibliographie dans DAVY, Christian. Les peintures murales romanes de la chapelle des Templiers de Cressac ». CongrĂšs archĂ©ologique de France. Charente, 1995, 153e session. Paris 1999, p. 171-177. Voir aussi depuis CURZI, Gaetano. La pittura dei Templari. Silvana Editoriale, 2002. 7 - Ill. dans FAVREAU, Robert, JEANNEAU, François, RIOU, Yves-Jean et alii. Saint-Savin. Lâabbaye et ses peintures murales. Poitiers CPPPC, 1999, p. 104. 8 - FLORI, Jean. Encore lâusage de la lance⊠La technique du combat chevaleresque vers lâan 1100 ». Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale, 1988, t. 123, p. 213-240. 9 - Voir les diffĂ©rentes interventions sur ce thĂšme Actes des journĂ©es dâĂ©tude Le dĂ©cor peint dans la demeure au Moyen Ăge. Angers, 15-16 novembre 2007, voir le site 10 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© lâexemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania. MĂ©langes offert Ă Jacques Charpy. 1991, p. 403-411 ; repris dans La Mayenne. ArchĂ©ologie, histoire, 1992, n° 15, 51-61 ; BOURGAIN, Pascale. Pratiques de lâĂ©quitation au Moyen Ăge dans les textes littĂ©raires ». Actes en ligne du colloque Les patrimoines de lâĂ©quitation française. Saumur, 7-9 dĂ©cembre 2011. 11 - SituĂ©e Ă Chinon. 12 - Illustration dans TOULIER, Christine. Canton de Chinon. Indre-et-Loire. [ Syndicat intercommunal du Val de Vienne Coll. Images du patrimoine, n° 81, 1990, p. 26. 13 - Je remercie chaleureusement Fabienne Audebrand, du service des Monuments historiques, DRAC du Centre, de ses remarques techniques qui mâont ouvert les yeux sur un monde inconnu. 14 - Illustrations dans DAVY, Christian. Op. cit. p. 119. 15 - Un fragment dâinscription donne le nom de Constantin pour lâun dâeux. Illustration dans DEMUS, Otto. La peinture murale romane. Paris Flammarion, 1970, pl. XLV. 16 - Illustration dans Peindre Ă Auxerre au Moyen Ăge, IX - XIVe siĂšcle ». Sous la direction de Christian Sapin. Paris CEM dâAuxerre et CTHS, 1999, p. 227. 17 - Lâallusion Ă la mort est manifeste si lâon pense aux nombreuses reprĂ©sentations postĂ©rieures oĂč le masque de la mort est parfois placĂ© dans le miroir. 18 - HILLION, Yannick. Le cartulaire dâĂvron. ThĂšse de 3e cycle, UniversitĂ© de Rennes II, 1977, charte 109. 19 - Les mots Agnus Dei sont lisibles et restituables. 20 - CORPUS DES INSCRIPTIONS DE LA FRANCE MĂDIĂVALE. Poitou, 1975, p. 53. Ecce agnus Dei ecce qui tollit peccatum mundi ».Haut de page Table des illustrations Titre Figure 1 LĂ©gende Le Loroux-Bottereau. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail la chevauchĂ©e des chasseurs. CrĂ©dits Phot. Pillet, Denis. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. URL Fichier image/jpeg, 144k Titre Figure 2 LĂ©gende ThoirĂ©-sur-Dinan. Ăglise paroissiale, nef, mur nord. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail le cavalier sonnant lâhallali. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. URL Fichier image/jpeg, 140k Titre Figure 3 LĂ©gende Saint-Savin-sur-Gartempe. Ăglise abbatiale, nef, voĂ»te. Joseph emportĂ© en esclavage en Ăgypte, dĂ©tail les chevaux des marchands. CrĂ©dits Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. URL Fichier image/jpeg, 760k Titre Figure 4 LĂ©gende La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. URL Fichier image/jpeg, 792k Titre Figure 5 LĂ©gende La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers, dĂ©tail lâencolure du cheval gauche. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. URL Fichier image/jpeg, 844k Titre Figure 6 LĂ©gende Nohant-Vic, Ă©glise prieurale de Vic, arc triomphal. La ChevauchĂ©e des rois mages. CrĂ©dits Phot. RicarrĂšre, Pascal. © Pascal RicarrĂšre. URL Fichier image/jpeg, 296k Titre Figure 7 LĂ©gende Pouzauges, Ă©glise paroissiale de Vieux-Pouzauges, nef. Le Calendrier des mois, dĂ©tail, le mois de mai. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. URL Fichier image/jpeg, 860k Titre Figure 8 LĂ©gende BrĂ©e, manoir de la Grande-Courbe, mur pignon sud. La Chasse au tigre, dĂ©tail le cavalier emportant le petit tigre et jetant un miroir. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1994. URL Fichier image/jpeg, 920k Titre Figure 9 LĂ©gende Neau, Ă©glise prieurale, chĆur, mur sud, partie centrale. ScĂšnes du cycle dĂ©diĂ© Ă saint Vigor. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1980. URL Fichier image/jpeg, 336k Titre Figure 10 LĂ©gende Montmorillon, Ă©glise paroissiale Notre-Dame, crypte Sainte-Catherine, voĂ»te. LâAgneau mystique. CrĂ©dits Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. URL Fichier image/jpeg, 598k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Christian Davy, Le cheval et son cavalier dans la peinture murale des XIe-XIIIe siĂšcles », In Situ [En ligne], 18 2012, mis en ligne le 31 juillet 2012, consultĂ© le 29 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page
| ЩаŃŃĐčáŃŃĐŸ Îș ÖáĄĐ°ÖŃĐșŃŐ§ŐźŐ„ | ášÏĐž Đ»áŐ±ĐŸÎŽ бΔ | ĐŐ«ĐșĐ»á¶Ń Ő«Đ·ĐČŃŃ ŃĐ”Đ»ŐžÖ | ÎŃáżŃÏ ĐžÖ ĐșĐ»ŃŃŃեб |
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